Le futur bombardier stratégique de l’US Air Force (USAF), le B-21 Raider, a effectué avec succès son vol inaugural, ouvrant ainsi la voie aux essais en vol pour sa certification.
Ce premier vol a été réalisé depuis les installations Plant 42 de l’USAF de Palmdale (Californie). Escorté par un F-16, l’avion s’est posé quatre-vingt-dix minutes plus tard à la base d’Edwards (Californie), où il va effectuer les tests de développement mené par le 420th Flight Test Squadron, qui a été réactivé en octobre 2019 en vue de planifier, tester et analyser tous les essais en vol et au sol du B-21 Raider. Bombardier multirôle de sixième génération, capable de frappes conventionnelles et nucléaires de jour comme de nuit, et conçu pour pénétrer les défenses les plus résistantes, le B-21 viendra étoffer, en effet, la famille des systèmes ISR, de guerre électronique et de réseautage multidomaine de l’USAF.
Pour la petite histoire, ce premier B-21 a été baptisé « Cerberus », à savoir le chien à trois têtes qui garde les portes des Enfers pour empêcher les morts de sortir.
Selon plusieurs sources, les autres appareils prendront les noms issus de la mythologie grecque telle que Chimère, Méduse, Hydra et Minotaure notamment. Pour mémoire, en octobre 2015, au moment de la notification du marché LRS-B (Long Range Strike Bomber), le coût d’un B-21 Raider était estimé à environ 550 millions de dollars. Depuis, le montant a été revu à la hausse, l’USAF l’ayant jugé aujourd’hui à 692 millions de dollars.
Cependant, avec un maintien en condition opérationnelle (MCO) appelé à être moins coûteux, l’exploitation du B-21 Raider devrait être moins onéreuse que celle des bombardiers qu’il doit remplacer, le B-1 Lancer et le B-2 Spirit, dont le coût d’une heure de vol se situe dans une fourchette de 60 000 à 65 000 dollars. Pour l’instant, l’USAF prévoit d’acquérir cent B-21 Raider, les premiers d’entre eux seront affectés à la base aérienne d’Ellsworth (Dakota du Sud).
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