Les émeutes en Nouvelle-Calédonie et l’état d’urgence décrété par le gouvernement en réaction ont mobilisé les moyens aériens de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) basés sur le « Caillou », avec un appui des forces de la zone Pacifique et de métropole.
Face à la montée des violences et en appui des forces de sécurité intérieure, l’escadron de transport 52 « Tontouta » a engagé ses Puma et ses deux CASA 235 pour des évacuations médicales et des missions de transport logistique. Un CASA stationné à Papeete a également été envoyé en renfort en Nouvelle-Calédonie. Ces moyens et les liaisons qu’ils ont permises ont été d’autant plus essentiels lorsque la route entre Nouméa et l’aéroport international de La Tontouta (qui héberge aussi la base aérienne), distant d’une cinquantaine de kilomètres, a été coupée par des dizaines de barrages durant plusieurs jours, avant d’être rouverte à la circulation routière.
Vingt-quatre rotations stratégiques — seize d’A330 et de Phénix, et huit d’A400M — ont aussi été nécessaires pour transporter mille huit cents passagers (militaires et policiers), deux cents tonnes de fret et au moins deux hélicoptères (un Puma de l’AAE et un Écureuil de la Gendarmerie). Des escales avec équipages de réserve ont été implantées à Vancouver et Hawaï, ainsi qu’en Australie pour le trajet retour, afin de ne pas ponctionner les réserves de l’aéroport de La Tontouta. Au moins un An-124 a également été nécessaire pour le transport d’hélicoptères (et sans doute de véhicules). Au total, quatre hélicoptères, dont un de la Gendarmerie, ont été amenés en renfort, et l’un des A400M est resté sur place pour assurer des missions dans la région, notamment des évacuations de ressortissants des îles environnantes.
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AAE, EMA
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