« La meilleure façon de prévenir la guerre est de tenir à distance les adversaires potentiels. Cela nécessite des forces armées crédibles, fortes et innovantes », a déclaré Ruben Brekelmans, le ministre néerlandais de la Défense. Dans cette même déclaration, le ministre disait qu’« Investir dans ce domaine est donc une nécessité absolue, car nous devons activement assurer notre sécurité » sachant que « l’agression impitoyable de la Russie en Ukraine montre qu’une attaque contre l’alliance de l’Otan n’est plus impensable. Ce aurait des conséquences considérables sur la sécurité et la prospérité des Pays-Bas ».
Après quelques années « de vaches maigres » quant au budget de la défense néerlandais (1,3 % du PIB entre 2018 et 2021, loin des 2 % du PIB fixé par l’Otan), une hausse des dépenses militaires de 2,4 milliards d’euros, afin de les porter « structurellement » à 24 milliards d’euros a été décidée.
Pour autant, se réapproprier des capacités prend du temps, d’autant plus que des savoir-faire ont été perdus avec la déflation des effectifs décidée en 2010 et les forces néerlandaises présentent encore des « lacunes importantes en termes de qualité et de quantité ».
Le « mémorandum 2024 » que vient de publier le ministère néerlandais de la Défense vise ainsi à corriger certaines lacunes identifiées par l’Otan.
En dehors du nouveau bataillon de chars déjà annoncé, les Pays-Bas envisage l’achat de 6 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires, en plus des 52 qui ont été commandés. Cela permettra à la Force aérienne royale néerlandaise d’aligner trois escadrons.
Quant à la marine royale, elle devrait voir ses effectifs d’hélicoptères NH-90 NFH augmentés, Aujourd’hui la Marine compte 19 machines de ce type.
Au-delà de ces investissements, deux autres priorités sont prises en compte dans le nouveau budget : le recrutement et la fidélisation du personnel militaire et le soutien des forces (augmentation des capacités logistique, médicale, pièces de rechanges et munitions).
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