Une série d’images diffusées récemment sur le web, prises à l’occasion de la dernière édition de l’exercice RIMPAC (Rim of the Pacific), a permis de découvrir un F/A-18E Super Hornet de l’US Navy armé d’un missile non répertorié pour cet avion de combat.
Il s’agit, en fait, d’une version aéroportée du missile Raytheon SM-6 polyvalent, qui équipe les bâtiments de surface de l’US Navy. Sous la désignation de NAIM-174B, il est installé sur un Super Hornet du Strike Fighter Squadron 192 (VFA-192) « Golden Dragons », basé à Pearl Harbor-Hickam (Hawaï), unité actuellement déployée à bord du porte-avions USS Carl Vinson (CVN-70) du Carrier Air Wing 2. Dérivé du Standard Missile 6 (SM-6), le NAIM-174B est un missile en cours de production pour la marine américaine. Il a été conçu pour la défense antiaérienne à longue portée contre les appareils à voilure fixe et tournante, les drones et les missiles de croisière et/ou balistique. Pouvant également être utilisé comme missile antinavire à grande vitesse, il emploie la cellule du précédent missile SM-2ER Block IV doté du radar actif de l’AIM-120C AMRAAM (Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile). Des essais d’intégration du SM-6/NAIM-174B à bord d’un F/A-18 ont été effectués il y a environ trois ans, mais l’US Navy n’avait pas encore confirmé officiellement l’utilisation de ce missile en version aéroportée air-air, qui devrait permettre au Super Hornet d’engager une grande variété de cibles aériennes à des distances supérieures à celles de l’actuel AIM-120 AMRAAM, voire au-delà de la portée de l’AIM-260 JATM (Joint Advanced Tactical Missile) encore en développement.
À l’instar du SM-6, le NAIM-174B devrait être en mesure de recevoir des informations de ciblage fournies par d’autres plates-formes de lancement (F-35 ou E-2D Advanced Hawkeye par exemple) pour traiter des cibles situées au-delà de la portée de son propre radar.
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