C’est une première pour l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) : le 5 février 2025, un avion de transport A400M Atlas de l’escadron de transport 3/61 « Poitou » a ravitaillé en vol un hélicoptère Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées ».

Une première semaine d’entraînement a eu lieu pour la formation des Aviatrices et Aviateurs de l’armée de l’Air et de l’Espace à cette nouvelle capacité : deux pilotes d’A400M Atlas ainsi que quatre chefs de soute ont été formés pour le « Poitou ». Du côté du « Pyrénées », ce sont sept pilotes qui sont désormais qualifiés au ravitaillement et ce, de jour comme de nuit.

L’hélicoptère des forces spéciales françaises peut ainsi repousser ses limites de vol : autonomie, distance maximum franchissable et capacité d’emport. Ses seules limites résident désormais dans les capacités physiologiques de l’équipage et les contraintes météorologiques.

Lors de ses missions opérationnelles et entraînements, le Caracal français travaillait de manière conjointe avec ses partenaires européens ou américains. Cette nouvelle capacité offre donc à l’AAE une indépendance considérable, couplée à une ambivalence exceptionnelle. L’A400M Atlas étant déjà apte à ravitailler des avions de chasse ainsi que des gros-porteurs, il ajoute à sa capacité de ravitaillement des hélicoptères. Une nouvelle aptitude qui pousse l’aéronef vers ses pleines capacités opérationnelles.

Pour rappel, les premières campagnes d’essais avaient été menées à l’été 2020 avec un A400M d’Airbus et un Caracal de l’EH 1/67. Elles avaient d’abord pour objectif de transférer du carburant entre les deux appareils afin d’évaluer le domaine de vol et les performances de ravitaillement. Les expérimentations n’ont pas cessé depuis, permettant ainsi la naissance aujourd’hui d’un nouveau tandem 100 % « forces spéciales air » : A400M – Caracal.