En cette fin d’été 2025, le paysage des opérations aériennes militaires mondiales se caractérise par une intensification significative des activités, reflet des enjeux géopolitiques et technologiques actuels.

Les principales zones de tension restent l’Asie-Pacifique, le Moyen-Orient et l’Europe, où les forces aériennes jouent un rôle crucial dans la projection de puissance, le renseignement, la surveillance et la frappe.

La région Asie-Pacifique demeure le théâtre d’une compétition stratégique accrue, notamment entre la Chine, les États-Unis, le Japon et l’Inde. En effet, la Chine poursuit le déploiement de ses nouveaux chasseurs furtifs J-20 et de ses drones de surveillance avancés, renforçant ses capacités de supériorité aérienne. La marine chinoise déploie également des porte-avions modernisés, équipés d’avions de combat embarqués, augmentant la pression sur les zones disputées en mer de Chine méridionale. Les États-Unis, quant à eux, intensifient leur présence avec des missions régulières de patrouilles aériennes depuis Guam et l’Asie du Sud-Est, utilisant notamment des B-52 Stratofortress et des avions furtifs F-35. La région connaît une croissance rapide, estimée à 6,5 %, avec la Chine, qui investit massivement dans la modernisation de ses forces aériennes, déployant ses chasseurs de nouvelle génération (J-20 et J-31) et développant une capacité hypersonique. L’Inde, pour sa part, accélère ses divers programmes, tandis que le Japon et la Corée du Sud modernisent leur flotte pour faire face aux menaces régionales.

Au Moyen-Orient, les opérations aériennes restent dominées par un contexte de conflits latents et d’alliances stratégiques. La coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis continue ses raids aériens ciblés contre des groupes rebelles dans le Yémen, utilisant principalement des avions de combat modernes, tels que le F-15E et le Rafale. Ces marchés, représentant environ 8 % du total mondial, voient une demande croissante pour des avions de combat, des drones et des systèmes de défense antimissile.

En Europe, l’OTAN intensifie ses opérations de patrouille et de dissuasion face à la menace russe. La Pologne, les États baltes et la Roumanie renforcent leur dispositif aérien avec l’envoi régulier de F-16 et d’Eurofighter Typhoon. La Russie, de son côté, déploie des avions de combat Sukhoï Su-35 et Su-34 ainsi que des bombardiers Tupolev Tu-95MS à proximité des frontières de l’Alliance atlantique, dans une stratégie de dissuasion. Elle met aussi en oeuvre ses derniers drones, les kamikazes Orlan-10 et les drones de surveillance Soratnik.

Bonne lecture
Pascal Podlaziewiez
Rédacteur/conseiller éditorial

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