Devant les réticences, notamment américaines, d’utiliser des systèmes d’arme occidentaux à longue portée pour frapper dans la profondeur du dispositif adverse, donc le territoire russe, Kiev a décidé de mettre en oeuvre ses propres armements.
Ainsi, il y a quelques semaines, l’armée ukrainienne a testé avec succès un drone-missile à longue portée, 100 % maison semble-t-il, dénommé « Palianytsia » en référence à un pain local traditionnel. Accrédité d’une portée comprise entre 600 et 750 km, il est doté d’un turboréacteur, d’un empennage et de deux ailes avec winglets inversés. Lancé uniquement depuis une plate-forme terrestre, le Palianytsia afficherait une trajectoire surbaissée qui le rendrait relativement furtif, mais sa charge militaire serait plutôt réduite, de l’ordre de 10 à 20 kg d’explosif maximum. Cette nouvelle arme — qui est loin d’être « l’arme miracle »… — s’inscrit dans la stratégie que cherche à mettre en oeuvre l’armée ukrainienne depuis des mois, à savoir frapper en profondeur les arrières de l’armée russe pour affaiblir ses lignes de front. D’après plusieurs sources, le Palianytsia aurait été utilisé pour la première fois fin août dernier pour frapper le dépôt de munitions d’Ostrogozhsk, situé dans la région de Voronej, en Russie.
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