Avec la nouvelle mission Pégase, au départ de la base aérienne d’Istres le 25 juin, l’armée de l’Air et de l’Espace poursuit, en 2023, sa volonté d’être présente annuellement dans le Pacifique avec le trio Rafale-Phénix-A400M.
Cette fois, ce sont une dizaine de Rafale qui vont rayonner dans la zone, avec cinq Phénix et quatre A400M. Plusieurs interactions sont prévues avec les forces françaises dans la région (à Nouméa et en Polynésie), mais également et surtout avec les forces américaines, dans le cadre de Large Scale Global Exercise (LSGE). Cet exercice, qui se tiendra à Guam, mobilisera l’essentiel des appareils pendant près de trois semaines, dont quinze jours sur un thème de haute intensité. Le reste du temps, à l’aller et au retour, le dispositif sera scindé en plusieurs détachements qui réaliseront des escales valorisées, vraisemblablement dans les mêmes pays que lors des précédentes éditions (Malaisie, Inde, Singapour, Émirats arabes unis), et possiblement le Japon. Ces pays correspondent à des alliés de premier rang en Indopacifique, avec lesquels la coopération est déjà très développée, et qui pourraient être utilisés également pour des projections stratégiques d’aéronefs dans la zone.
L’A400M mettra notamment en œuvre une nouvelle capacité de largage de chaînes SAR qui était précédemment détenue par les C-135FR, permettant ainsi une assistance en cas de perte d’un aéronef en mer, ou de naufragés tiers.
Cette nouvelle édition de Pégase amène un volume inédit d’appareils de combat au cœur du Pacifique, sans pour autant encore arriver au volume qui avait été défini par le général Philippe Lavigne, en 2019 : le chef d’état-major de l’armée de l’Air visait alors à déployer 20 Rafale et une dizaine de tankers dans le Pacifique, en 2023.
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