Jusqu’alors, de 10 à 15 appareils était retirés du service par an. Mais l’USAF a augmenté sa cadence avec le retrait de 39 A-10 d'attaque. Ces avions sont envoyés sur la base aérienne Davis-Monthan en Arizona où l’on compte désormais 157 exemplaires du A-10 stockés (50 avions A-10A et 107 A-10C).

Selon les plans de l’USAF, le A-10 serait complètement retirée du service d’ici la fin de la décennie.

Pour le moment, le projet de loi annuel de politique de défense pour l’exercice 2025, oblige l’USAF à réduire considérablement le nombre d’avions A-10, passant de 135 à 96 unités. Ce dernier permettrait à l’institution d’avancer encore plus rapidement dans ses plans de retrait du « Warthog ».

Le conflit ukrainien a démontré notamment qu’un avion de combat se doit d’être capable de remplir plusieurs types de missions, ce dont l’A-10 est incapable. Trop spécialisé, l’avion ne peut répondre qu’à une mission unique. Pour l’USAF, cette hyperspécialisation est utile dans un cadre de conflit basique, mais n’est plus viable dans la haute intensité.

L’appui aérien rapproché (CAS-close air support) devient difficile du fait de l’efficacité des défenses aériennes modernes et de leur concentration. Pour l’USAF :  L’A-10 est un avion formidable dans un environnement incontesté. Si l’A-10 n’est ainsi plus adapté pour l’appui rapproché dans un conflit moderne, d’autres avions le sont également.

C’est l’ensemble du concept CAS qui doit être repensé à l’avenir et le défi est de le remplacer pour faire face à l’appui rapproché contesté (CCS- Contested close support).

De ce fait, il n’y aura pas « un » mais des remplaçants au A-10. Dans ce contexte, l’USAF cherche des solutions ayant des capacités multi-rôle. Cela veut dire que les remplaçants du A-10 n’attaqueront plus uniquement au canon l’adversaire. La menace sera identifiée à distance à travers de futures formations de F-35 épaulées par des drones de combat par exemple. Ce dernier servira de « nœud décisionnel » pour diriger, guider et lancer les systèmes (armes, drones) qui répondront à cette menace. Les bombardiers ne sont pas oubliés avec l’emploi d’armes de haute précision.

A-10 sur la base de Davis-Monthan en Arizona© USAF