Le 5 février, un A400M appartenant à l’escadron de transport 3/61 « Poitou » a effectué un ravitaillement en vol de deux hélicoptères Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées », atteignant ainsi un taux de réalisation de 100 % pour la brigade des forces spéciales Air (BFSA). Au départ, le soutien en carburant des hélicoptères Caracal dépendait des partenaires italiens, qui fournissaient des KC-130J, ainsi que des États-Unis, qui mettaient à disposition diverses variantes de KC-130 et MC-130.
L’achat de KC-130J par la France a permis de pallier dans un premier temps l’absence de capacité sur A400M, mais elle a finalement été certifiée après une première réalisée entre un Caracal et un A400M à l’été 2020.
Pour mener à bien cette première, les deux unités de la BFSA ont formé des personnels, deux pilotes et quatre chefs de soute au « Poitou », ainsi que sept pilotes au « Pyrénées », tous aptes aussi bien de jour que de nuit.

Elle offre ainsi de nouvelles lames pour le Commandement des opérations spéciales (COS) et le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), avec un éventail de missions élargi.
Un module à base de deux A400M et deux Caracal pourra ainsi être projeté à des milliers de kilomètres vers une zone d’intérêt, avec les deux hélicoptères conservés en soute. Une fois sur place, un seul A400M sera capable de ravitailler en vol les deux avions de la patrouille pour leurs missions, tout en assurant d’autres fonctions, telles que le largage de chuteurs opérationnels, la surveillance du champ de bataille par moyen optique ou encore le relais des communications… Rappelons que l’A400M est capable de posers d’assaut sur des terrains très sommaires (sable, neige) afin d’infiltrer ou exfiltrer des groupes actions motorisés.
Le premier emploi de l’A400M en mission spéciale (avec des équipages du « Touraine » à l’époque) était intervenu en Syrie en début de décennie pour évacuer le détachement de forces spéciales français.
L’appareil multiplie les ouvertures dans divers domaines. En effet, il a réalisé, en collaboration avec le Centre d’expertise aérienne militaire, une campagne grand froid au début de l’année. Il a aussi réussi le premier largage d’une embarcation commando à usage multiple embarquable (ECUME) des commandos marine. Jusqu’alors, seul le Hercules était apte à la larguer. Enfin, il a pris pour la première fois en mars l’alerte au profit de la police du ciel.

