Un Caïman Marine de la flottille 31F a été déployé cinq semaines à bord du bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier, qui a réalisé son déploiement de longue durée de plus de quatre mois du 27 septembre au 4 février. L’appareil avait été auparavant exploité par la frégate Languedoc qui avait effectué un changement d’hélicoptère à Abu Dhabi, fin novembre, afin de pouvoir disposer d’un potentiel suffisant pour sa propre mission ; cette relève avait été réalisée par les airs depuis la France.
L’appareil est resté sur place un petit mois, le BRF l’embarquant fin décembre lors de sa propre escale à la base navale française des Émirats arabes unis. Une cinquantaine d’heures de vol ont pu être réalisées par le détachement de la 31F ; une opportunité opérationnelle, tout en permettant l’entraînement des membres d’équipage. Pour le Jacques Chevallier, ce détachement de la 31F a aussi permis d’évaluer dans la durée l’impact de la présence d’un détachement hélicoptère embarqué. En effet, les voilures tournantes n’avaient effectué jusqu’à présent que des séjours à la journée ou de simples appontages brefs, la durée la plus longue n’ayant pas excédé la semaine.
Sur sa navigation, le BRF a aussi réalisé des interactions avec des hélicoptères de l’armée de l’Air et de l’Espace en Guyane, ainsi que des appareils des forces françaises à Djibouti.
Le navire a par ailleurs ravitaillé pas moins de trois porte-avions, l’USS George Washington, le Prince of Wales et le Charles-de-Gaulle (ainsi que sa frégate de défense aérienne, le Chevalier Paul, la veille du retour au port). L’interaction avec le porte-avions américain a permis de faire travailler le BRF à plein régime, à la cadence de 1 200 m3 de carburant transmis à l’heure. Plus de 3 000 m3 ont été remis, un record selon le commissaire de 1re classe Simon.
Le Jacques Chevallier devrait participer à sa première mission opérationnelle avec le groupe aéronaval en avril-mai.
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