L’escadron franco-allemand Binational Air Transport Squadron (BATS) d’Évreux a reçu fin avril son dernier appareil, un KC-130J (le troisième livré depuis le début 2024) aux couleurs de la Luftwaffe. Cette livraison porte à dix le nombre d’engins : quatre pour l’armée de l’Air et de l’Espace (deux C-130J et deux KC-130J) et six pour la Luftwaffe (trois C-130J et trois KC-130J).
La fin des livraisons, l’arrivée de pièces de rechange et la montée en puissance des effectifs doivent permettre d’atteindre assez rapidement l’objectif des six mille heures de vol annuelles. La France bénéficie d’un droit de tirage sur deux avions allemands, soit un volume annuel de trois mille six cents heures.
Les derniers mois ont aussi été marqués par les premières missions opérationnelles des avions allemands lors de largages humanitaires réalisés par des équipages panachés au-dessus de Gaza.
Les objectifs de court terme comprennent, côté français, la poursuite des qualifications de ravitaillement en vol des personnels, interrompus par près de deux ans de chantier sur les KC-130J pour les faire passer du standard 6 au standard 8, et des difficultés d’approvisionnement de pièces sur les pods de ravitaillement en vol. Les KC-130J sont prioritairement prévus pour ravitailler les Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées », mais ils peuvent aussi alimenter les Mirage 2000-5 (les KC-130 des Marines ont déjà ravitaillé ceux de Djibouti) et, espère-t-on, les Rafale d’ici la fin de l’année.
Côté allemand, c’est la contribution aux forces spéciales (KSK pour Kommando Spezialkräfte) qui mobilise les efforts outre-Rhin, dans le cadre général d’une labellisation OTAN de cette composante.