Du 11 au 15 mars, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a conduit l’exercice interministériel Coubertin LAD 2 (pour lutte antidrones) sur un point central installé sur la base aérienne 107 de Villacoublay (Yvelines), en forme de répétition du dispositif qui sera déployé pour les Jeux olympiques (JO) à compter du mois d’août. Comme ce sera le cas cet été, Coubertin LAD 2 a mobilisé plusieurs dizaines d’équipes légères et des moyens lourds fournis par l’AAE (qui a la responsabilité opérationnelle), mais également de la Marine, de l’armée de Terre ainsi que la gendarmerie et la police nationale. En deux jours, plus d’une cinquantaine de drones ont été pris en compte à Villacoublay ainsi qu’en province où des contributeurs déployaient leurs moyens, à l’instar du 54e régiment d’artillerie qui opérait des moyens interarmées de lutte anti-drones (MILAD) depuis son quartier en pleine ville de Hyères (Var). Du fait de cette configuration, les opérations de brouillage n’étaient pas forcément réalisables puisqu’il n’y avait pas d’enjeu opérationnel. Ce régiment de l’armée de l’Air amènera à lui seul quatre MILAD sur la dizaine de systèmes de cette classe mis en oeuvre en région parisienne, et déploiera des missiles Mistral.

Ce dispositif de LAD sera intégré aux différents dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) mis en place par l’AAE avec les traditionnels chasseurs PC-21, Fennec et avions-radar. Le point culminant de la mobilisation aérienne devrait intervenir avec la cérémonie d’ouverture sur la Seine à Paris, qui concentrera l’audience et la présence maximale, même si le ministère de l’Intérieur a décidé de réduire la présence du public aux abords, contrairement aux prévisions initiales.

Rappelons qu’outre l’Île-de-France, la Polynésie (pour le surf) et Marseille (pour la plupart des épreuves nautiques) disposeront d’une protection coordonnée par l’armée de l’Air, avec une composante LAD. Le niveau de moyens engagés sur le territoire national n’aura jamais eu de précédent.