L’avion de combat de 5e génération TF-X, développé par Turkish Aerospace Industries (TAI) en collaboration avec BAE Systems, a été présenté au public en mai dernier, lors d’une cérémonie officielle présidée par Recep Tayyip Erdogan. À cette occasion, le président turc a annoncé que le TF-X serait dorénavant appelé Kaan (« Roi des rois » ou « Souverain »), en référence à l’ancien titre des empereurs de l’Empire mongol fondé par Gengis Khan. De son côté, TAI a fait savoir que son avion de chasse furtif de 5e génération avait quitté son hangar le 18 mars 2023 pour démarrer les tests de roulage et de fonctionnement au sol et qu’il effectuera son premier vol d’ici la fin de l’année en cours.
Le Kaan, anciennement TF-X (Turkish Fighter), également appelé MMU (Milli Muharip Ucak : avion de combat national), est un bimoteur furtif de supériorité aérienne tout temps, devant remplacer à terme le F-16 Fighting Falcon au sein de l’armée de l’air turque. Il sera proposé également à l’export. Les prototypes seront équipés de moteurs General Electric F110, jusqu’à ce que le moteur de TAEC (une joint-venture entre le turc Kale et le britannique Rolls-Royce) soit terminé. La nouvelle usine Advanced Carbon Composites de TAI, située à Kahramankazan, près d’Ankara, a été chargée de développer un fuselage en thermoplastique composite carbone. Au niveau de l’avionique, sans entrer dans les détails, le Kaan sera équipé d’un nouveau radar actif avancé à balayage électronique, développé par Aselsan, qui utilisera la technologie du nitrure de gallium (GaN). Il sera doté également d’un récepteur d’alerte radar de dernière génération et de nouveaux systèmes d’alerte de missile, d’alerte laser et d’un système de brouillage basé sur la mémoire de radiofréquence numérique. Dans le cadre de ce programme, la Turquie est en passe de devenir l’un des rares pays à posséder les technologies, l’infrastructure d’ingénierie et les capacités de production nécessaires au développement et à la réalisation d’un avion de combat à réaction de 5e génération.
Disposant de capacités de reconnaissance et de détection automatiques de cibles, de fusion de données multiples et d’intelligence artificielle, le Kaan devrait rester opérationnel dans l’armée de l’air turque jusqu’aux années 2070.
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