L’information avait été évoquée dans la discussion de la loi de programmation militaire 2024-2030 (notamment dans le rapport du député Jean-Michel Jacques) : l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) va déployer des aéronefs de renseignement dans le Pacifique, pour contribuer à la fonction connaissance et anticipation. Le député Jean-Michel Jacques évoquait, pour sa part, l’envoi de drones Reaper, mais l’armée de l’Air et de l’Espace, que nous avons interrogée, évoque également des avions légers de surveillance et de renseignement Vador, car les Reaper nécessitent un minimum d’infrastructures pour les héberger, ainsi qu’une bonne couverture satellitaire. Ces contraintes sont moins fortes pour les Vador, dont la projection par contre est plus complexe, car elle se fait par une série de sauts de puce (à moins de passer par la voie maritime).
D’un côté, la région indopacifique a été évoquée comme priorité depuis plusieurs années par le président de la République, qui doit annoncer un renforcement des capacités françaises en outre-mer, et particulièrement dans cette zone. De l’autre, les moyens de renseignement français sur-consommés ces dernières années par l’opération Barkhane ont désormais beaucoup moins de travail ; et ils n’ont pas forcément été absorbés par les nécessités nées des conséquences de la guerre en Ukraine. Une situation qui permet donc d’envisager de nouveaux théâtres d’engagement pour ces moyens, où l’endurance des Reaper sera appréciée, au regard de l’immensité de la zone.
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