L’été 2023 est celui du H160 FI (flotte intérimaire), avec la mise en service du premier détachement opérationnel sur cet hélicoptère de sauvetage, à Cherbourg (Manche), en juillet, et la réactivation de la flottille 32F qui opérera les six appareils livrés d’ici 2024.
Le deuxième détachement ouvrira à Lanvéoc- Poulmic (Finistère) fin 2023, et Hyères (Var) suivra en 2024 avec deux machines.
Trois de ces hélicoptères étaient déjà disponibles en mai, dont le premier (livré en septembre 2022) aura essentiellement servi aux vols d’expérimentation du CEPA10S, réalisés à Hyères dans un premier temps, puis à Lanvéoc- Poulmic, au plus près des premiers utilisateurs.
Toutes les fonctionnalités liées au secours en mer ont été évaluées (treuil, boule optronique, etc.), ainsi que l’appontage sur le Partisan, en mai. Reste encore à tester l’emploi d’une charge sous élingue qui peut être nécessaire sur certaines opérations, comme l’assistance à un navire (ou une pollution maritime), et l’emploi au profit des commandos marine, avec notamment tout le volet aérocordage (corde lisse, descente en rappel) et aérolargage. Ces vols serviront aussi à déterminer combien d’opérateurs pourront être employés à bord, avec une configuration où ces passagers spéciaux seront vraisemblablement assis sur le sol de la soute, avec une ligne de vie pour s’assurer.
La notice technique donne une capacité de transport allant jusqu’à 12 passagers (mais sans doute moitié moins pour des opérateurs) assis sur des sièges, configuration qui ne sera pas utilisée a priori par la Marine. Les vols ont permis de vérifier la capacité de trois heures et quinze minutes de vol, soit un rayon d’action de 185 nautiques, et trente minutes sur la zone d’intervention. La Marine semble, en tout cas, ravie de sa nouvelle mouture, dont les performances tranchent avec les difficultés à répétition que connaissent les autres appareils de la flotte intérimaire : 12 Dauphin, dont une partie a été livrée, et essentiellement dans un standard basique dit 99. La livraison en mai d’un premier standard 100 (d’autres standards doivent encore suivre) augure peut-être une résorption des problèmes.
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Sébastien Richar / Marine Nationale
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